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Un trou, des mailles pis un coeur

  • Photo du rédacteur: exodelitteraire
    exodelitteraire
  • 11 avr. 2021
  • 1 min de lecture

Le manque de quelqu’un.e est extrêmement difficile à gérer, à supporter. C’est souffrant. Torturant. Épuisant.


Épuisant, oui, je crois que c’est le mot. Un corps en manque d’une personne tant aimée se vide peu à peu, laisse des parties de lui derrière, recule pour ramasser un morceau qu’il a perdu, parce que, tsé, faut toujours bin continuer à avancer. Mais il se peut qu’il perde de nouveau ce même morceau après. Le reprenne. Le perde encore. C’est un combat constant.


Un pied devant l’autre, une journée après l’autre. Avec ce trou. Ce trou béant que ton corps peine à refermer. Il est là, et le restera probablement encore longtemps. Ton corps attend. Il attend que le trou se referme. Un trou, c’est du vide, ça épuise, parce que c’est littéralement une faille, une place à combler.


Qui devrait être comblée.


Mais qui ne l’est pas. Ou du moins, qui ne l’est plus. Va bin falloir qu’il se referme ce trou-là, sinon ton corps va se vider de son énergie. Ta tête. Et ton cœur aussi.


Faut pas oublier le cœur dans tout ça. Ton cœur, lui, tente de retisser des liens qui se sont fissurés. Il tente de se retricoter, une maille à la fois. Et ce, pendant que le trou dans ton corps tente de se refermer, de se remplir. C’est difficile de retisser des liens qui ont été si effilochés, si magannés. Ce sont des fils tout minces, qu’il faut rafistoler un à la fois.


Un à la fois, oui. Ayoye, ça va prendre du temps.

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par Leïa Bordeleau et Juliette Gagnon

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